samedi 31 janvier 2009

La semaine des Premières!

Je me suis absentée quelque temps; le temps d’aller faire mon tour au Saguenay pour présenter notre chère Anaève, qui a déjà 7 semaines, à la parenté et aux amis là-bas. J’ai par le fait même délaissé mon ordinateur le temps de notre escapade. Eh non! Ce n’est pas vraiment mon nouveau rôle de mère qui m’empêche tant de vous donner des nouvelles…

Nous sommes de retour au bercail depuis lundi dernier et cette semaine en a été une pleine de Premières. Oui, Premières avec un grand « P ».

Première nuit de 6 heures en ligne pour Anaève! Bon, c’était de 21h30 à 3h30, mais quand même… c’est un bon début! Elle nous avait aussi fait une nuit de 5 heures la semaine dernière chez grand-mère Hélène et a répété le 6 heures en ligne cette semaine.

Première sortie sans bébé pour maman… pour aller me faire arracher une dent! Ben oui, une dent de sagesse qui se pointe à mon âge. Il faut ce qu’il faut. J’ai donc dû braver la mini-tempête de mercredi (c’était vraiment laid sur les routes) pour aller chez le dentiste. Donc…

Premier biberon pour Anaève! En effet, on n’avait pas le choix; même si je l’amenais avec moi chez le dentiste, je ne pourrais pas y faire grand-chose si elle se mettait à pleurer de faim pendant que la dentiste se fait aller de la pince entre mes mâchoires. Nous avons donc fait un test biberon (avec mon lait) la veille du fameux rendez-vous. Pas très rassurant! Anaève n’était pas vraiment douée du biberon. Elle avait probablement plus de lait dans le cou que dans l’estomac. Papa un peu stressé, maman un peu contente. Je dois avouer que j’avais peur de devoir dire adieu à l’allaitement une fois qu’elle aurait essayé les biberons. C’est donc avec une parcelle d’inquiétude (mais surtout la peur du dentiste et de ses pinces!) que j’ai quitté la maison. Finalement, tout s’est bien passé! Autant pour la dent que pour le biberon. Papa n’a eu aucun problème à faire boire bébé et moi eh bien… j’ai survécu à l’épreuve (de la dent et de l’absence)!

Première prise de sang pour Anaève… épreuve peut-être plus difficile pour maman que pour bébé! Savez-vous à quel endroit l’infirmière pique pour une prise de sang sur un petit bébé? Moi je ne le savais pas. Je m’en doutais et ça me suffisait… elle pique sur la tête! Et ça se passe mieux si bébé crie car la veine devient plus grosse. C’est donc le cœur gros que j’ai regardé la pas fine infirmière piquer ma fille juste au-dessus de l’oreille pendant que papa devait lui tenir fermement les 2 mains. Je me suis demandé par la suite ce qui pouvait choquer le plus Anaève : l’aiguille ou le fait que son père lui tenait les mains?

Maintenant, vous devez vous demander pourquoi Anaève a dû avoir une prise de sang? Pour faire une histoire courte (je vais essayer!), la pédiatre qui l’a examiné à la sortie d’hôpital a remarqué que dans l’une de ses mains, il n’y a que 2 lignes plutôt que 3, donc qu’elle a un « pli simien ». Ce pli se retrouve chez environ 3% de la population, mais il peut aussi être un signe du syndrome de Down. La pédiatre nous a expliqué que souvent, ça se retrouve dans la famille. Elle nous a donc suggérer de vérifier dans la famille s’il y avait quelqu’un avec le pli simien. Je vous jure que j’espérais de tout cœur trouver quelqu’un pour me convaincre que c’est une question de gènes et pas de maladie génétique (euh…). Nous avons cherché et questionné tous les membres de notre famille que nous avons vus dans le temps des Fêtes et… soulagement! La tante de Vincent a un pli simien! De toute façon, la pédiatre nous avait dit qu’Anaève n’a aucun autre symptôme de ce syndrome et qu’elle nous faisait faire le test génétique simplement parce qu’à l’avenir, nous risquons probablement de nous faire poser des questions d’ordre médical à cause de cette ligne. Elle voulait que nous puissions répondre, dans de telles occasions, que les tests sont faits et qu’elle est correcte.

Je sais que ma fille est en forme, qu’elle se développe bien, qu’elle n’a aucun autre signe physique et qu’il y a un pli simien dans la famille… ça me stresse pareil! J’ai peur. Alors je fais des recherches sur internet et… je stresse! Vive internet!

vendredi 9 janvier 2009

La naissance d'Anaève

On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier. C’est donc en toute confiance que ça allait bien se passer que mon chum et moi nous sommes rendus à l’hôpital en ce mercredi soir, 10 décembre 2008. J’étais évidemment nerveuse – c’est tout de même un accouchement! – mais, je me concentrais sur le fait que, malgré les circonstances, mon premier accouchement s’est très bien déroulé (physiquement parlant) puisque nous avions Lili-Jeanne dans les bras 6 heures après que la doc m’ait crevé les eaux et donné le pitocin. L’épidural m’avait permis de ne pas trop souffrir, même si son effet avait grandement diminué arrivé au moment de la poussée.


Le plan de match pour cette fois : on commence avec la maturation du col à l’aide du cervidil parce qu’il n’est que dilaté à 1 cm et effacé à 50%. Le cervidil doit rester en place 12 heures. Donc, si ça fonctionne bien, je serai prête pour être provoquée lorsque ma doc rentrera demain matin. Le cervidil contient de la progestérone et son rôle est de faire maturer le col, il ne devrait pas induire de contractions… Je devrais même pouvoir dormir toute la nuit!


À 19h30, il est en place. Ça ressemble à une mini poche de thé avec une corde comme un tampon. Comme cela doit être « installé » sur le col, sa mise en place est comparable au stripping, c’est-à-dire douloureuse (mais… ce n’est que le début!). Le médecin qui me l’installe est un peu mitigé sur son utilité; il m’explique que de un, comme c’est mon 2e accouchement (et qu’un 2e c’est plus facile et plus rapide qu’un premier!) et que de deux le col est quand même favorable, il aurait tout simplement crevé mes eaux et donné du pitocin. Mais, bon… il l’installe et me souhaite bonne nuit.


On jase un peu Vincent et moi, on lit… Et là, vous ne me croirez pas; j’avais apporté un livre d’Ana Gavalda : « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». C’est un livre de nouvelles. Je l’avais commencé à la maison. Au fil de ma lecture, je soupçonne l’intrigue de la nouvelle que je suis en train de lire, mais je me dis que c’est impossible. L’avez-vous déjà lu? Si oui, vous vous souviendrez sans doute de cette histoire dans laquelle une mère enceinte de 6 mois se fait dire que son bébé est mort in utero Bon timing!


Comme il faut surveiller le cœur du bébé pour voir sa réaction au cervidil, je suis sur monitoring quelque temps. On s’installe pour le dodo assez tôt, vers 22h00, car on ne sait jamais. Je ressens déjà des contractions qui sont de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées. À 23h00, je réveille (déjà!) Vincent parce que je sens des contractions à toutes les… 1 minute! Tel que convenu en cas de fortes contractions, j’appelle l’infirmière pour qu’elle me refasse un monitoring. Bébé va bien. Maman doit endurer.


Et quelle torture! Les contractions sont violentes! Elles ne me laissent que très peu de répit. Elles arrivent à coup de 3 à 5 à la fois, ne diminuant que très peu et que pendant quelques secondes entre chacune. À 2h00, une autre infirmière (tellement plus sympathique!) me fait un monitoring; elle me dit que je fais de l’hypertonie (ou hyperstimulation de l’utérus), que mon utérus ne se « décontracte » pas (même entre chaque contraction), et m’enlève ce machin-truc qui me fait tant souffrir. Bien sûr, son effet perdure. Je fais les 100 pas dans les corridors quelques minutes, mais bientôt, les contractions sont trop collées pour que j’arrive à continuer. La sympathique infirmière m’examine pour vérifier qu’au moins, le travail avance, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Je n’en suis qu’à 2 pauvres centimètres! Elle me propose alors un bain que j’accepte volontiers.


Le bain très chaud me calme plus que me soulage pour quelques minutes. Mes contractions semblent s’espacer un peu et ça fait du bien! J’y reste donc un bon 45 minutes, jusqu’à ce que vienne la première infirmière qui me dit qu’il est temps d’un autre monitoring. La sortie du bain est pénible et la marche jusqu’à ma chambre l’est tout autant puisque les contractions ont repris de plus belle, en force et en quantité.


À 5h00, je n’en peux plus. Je demande qu’on m’examine de nouveau car JE VEUX l’épidural. C’est insoutenable. J’ai beau respirer, me concentrer, j’ai mes limites. VICTOIRE! J’ai le 4 cm décisif! L’anesthésiste me fait sa petite piqure (ma concentration est à l’extrême pour ne pas bouger ce dos courbé alors qu’une contractions - évidemment intense - se fait sentir) avec sa, semble-t-il, impressionnante aiguille et la délivrance est quasi-instantanée. Bon, j’ai la jambe gauche qui ne répond plus du tout à mes commandements et je vomis je ne sais trop pour quelle raison, mais je peux enfin dormir un peu… Une bonne grosse demi-heure! Ensuite, je me détends en attendant que ma doc arrive.


Je ne me souviens plus trop à quelle heure (autour de 9h00), ni à combien de centimètre j’étais (autour de 4-5) lorsqu’elle a crevé mes eaux et ajouté le pitocin à mon soluté. Ce que je sais par contre, c’est qu’environ au même moment, l’effet de l’épidural avait déjà diminué. J’ai pu avoir une autre shot.


Vers 10h30, j’appelle ma mère, qui est en direction de l’hôpital, pour savoir à quel endroit ils sont rendus et les informer que je suis dilatée à 6 cm. Mon père, ma mère et ma sœur sont partis du Saguenay ce matin et ma mère souhaite plus que tout assister à la naissance de sa petite-fille. Ils sont à Québec. Confiante que ça va aller vite, je préviens ma mère qu’elle n’arrivera sans doute pas à temps.


Vers 11h00, je recommence à sentir mes contractions. Désespoir. L’anesthésiste me concède un deuxième boost qui ne fera effet que quelques minutes. Mon travail a ralenti, la doc augmente la dose de pitocin. Il est maintenant autour de midi et je ressens désormais toutes contractions comme si je n’avais pas ce foutu trou dans le dos. L’anesthésiste me donne une 3e dose qui, elle, ne fera jamais effet. Après quelque temps comme ça, l’infirmière demande une shot supplémentaire qu’on me refuse; peut-on les blâmer? Ça ne fonctionne plus, alors à quoi bon?


Déçue, je réalise que je devrai continuer sans épidural. Bon! S’il le faut… Mon chum m’est d’un précieux soutien à chaque contraction.


Vers 13h00, mes parents et ma sœur arrivent à l’hôpital. Ils sont surpris qu’Anaève ne soit pas déjà arrivée. Je propose à ma sœur et ma mère de rester avec nous pour la naissance, leur demandant simplement d’être discrètes, réalisant ainsi le rêve de ma mère et prenant un peu ma sœur agréablement par surprise.


13h15 : À l’examen, la doc constate que bébé se présente le nez par en haut. On lui donne quelques minutes encore pour se retourner, mais l’espoir est faible. Quand la doc revient, comme bébé n’a pas changé de position, elle tente de la faire tourner manuellement entre 2 contractions. Ouf! RESPIRE!


Vers 13h45 : Ça y est, je suis complètement dilaté et on m’installe pour la poussée. J’ai toujours ma patte folle; la gauche qui est gelée à cause de l’épidurale, vous vous rappelez? Comme si c’était ma jambe qui avait besoin d’être gelée! Pendant que la doc, entre 2 poussées, continue d’essayer de retourner notre petite trop fière d’Anaève qui se présente le nez par en haut, l’infirmière m’explique qu’accoucher d’un bébé dans cette position demande beaucoup plus d’énergie à la maman pour le sortir et que c’est l’équivalent d’accoucher d’un TRÈS gros bébé. D’accord… je vais devoir pousser très fort et longtemps malgré l’épuisement total. Pour aider les poussées à être plus efficaces, la doc me dit qu’elle doit vider ma vessie – lire me poser une sonde! Entre 2 autres poussées, elle me pose donc ladite sonde. « Et si j’ai une contraction? », « Tu pousses! », « J’en ai une! » « Ben pousse!» …Croyez-moi, c’est particulier pousser pendant l’installation d’une sonde.


La doc nous laisse pour quelque temps puisqu’elle se doute bien que j’en ai encore pour plusieurs poussées avant que la petite naisse. Mes poussées ne sont pas très efficaces au début; je les sens venir de loin alors je pousse aussitôt et semble-t-il que ce soit trop tôt. J’apprivoise le tout et je deviens la pro de la poussée. Quand la doc revient je ne sais combien de temps plus tard, elle est surprise de voir l’avancement des choses. Pour soulager ma douleur, elle me fait le bloc honteux (quel nom grâcieux!) – 2 piqures dans le vagin pour geler localement. Je pousse de toutes mes forces, je sens mon sang me monter à la tête et j’ai l’impression qu’elle va éclater! J’ai soif, c’est insoutenable. Mon amour de chum me fournit en compresses d’eau froides et en glaçons, mais ça ne suffit pas; je rêve d’un jus d’oranges! Entre 2 autres poussées, je suis malade à nouveau…


Ça fait plus d’une heure trente que je pousse et la doc commence à me parler des possibilités que les épaules ne passent pas, étant donné la position du bébé. Bon, manquait plus que ça! Elle poursuit en me disant que si c’est le cas, je devrai arrêter de pousser, faire exactement ce qu'elle me dit, qu’il y aura plus de gens dans la chambre, etc. Et là, il y a cette force qui a surgit en moi, cette détermination : elle va passer! Mon chum dit qu’il a vu la lionne! Je sais que dans ce genre de situation, la césarienne est possible. Donc, les contractions suivantes, je pousse très fort. Je tiens la dernière poussée si longtemps; j’ai dû retenir mon souffle et pousser pendant plus d’une minute je crois! Et finalement...


À 15h21 naît Anaève! Aussitôt née, elle se met à hurler à pleins poumons, pour notre plus grand bonheur. Mon chum coupe le cordon (Il a bien failli ne pas pouvoir le faire puisque la doc s'y affairait, mais c'est l'infirmière qui lui a rappelé que papa souhaitait le faire). Anaève est couchée sur mon ventre, elle crie. Je me retrouve dans une autre dimension. Je cherche les yeux de mon chum. Ils sont pleins d’eau. Je pleure aussi. Je vois ma doc qui attend que le placenta sorte et qui semble préoccupée. Je regarde ma fille; elle est tellement belle! Je crie à mon tour, prise d’une soudaine douleur. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Ma doc se concentre et semble s’occuper d’une affaire grave. Il y a soudainement plusieurs infirmières dans la chambre. Moi qui aie réussi à contrôler ma douleur tout au long de l’accouchement, je n’y arrive plus. C’est trop vif, trop intense. Je serre la main de mon chum plus fort que toutes ces dernières heures. Je tente de prendre le moment à la rigolade en disant à ma fille qu’on fait un beau duo à crier comme ça! Mais soudain, je ne fais plus que crier; je me tords, je pleure de douleur.


Je suis en hémorragie. Ma doc doit faire une révision utérine pour s’assurer qu’il n’y a plus de traces du placenta dans mon utérus. Son intervention dure tellement longtemps. Je rentre mes ongles dans la peau du bras à mon chum, je ne sais plus comment supporter cette douleur. J’entends ma doc qui me dit qu’elle n’a pas le choix… Sans aucun doute, c’est la douleur physique la plus intense de toute ma vie. Et notre petite Anaève qui, toujours sur mon ventre, crie elle aussi et attend son moment de douceur…


On est loin de l’accouchement de rêve! Au moins, le bon côté de cette aventure, c’est que tout au long de l’accouchement, notre petite Anaève réagissait bien. Chaque « mauvaise » nouvelle l’était seulement pour moi, la maman, qui devait souffrir un peu plus que prévu. Même si je savais qu’il faut s’attendre à tout et que tous les accouchements sont différents d’une fois à l’autre, jamais je n’avais imaginé que ça pouvait être comme ça. En fait, si ça n’avait été de l’hémorragie, ça n’aurait pas été si pire. J’aurais eu le bonheur d’avoir notre « moment magique ». Et si ça n’avait pas été du cervidil et de ces hypercontractions…


En conclusion, le cervidil, PLUS JAMAIS. Et même, je remets en doute la possibilité d’être provoquée au prochain bébé. Parce que oui, nous voulons d’autres enfants. Les femmes disent souvent : « on oublie le mal de l’accouchement ». Je ne pense pas que j'oublierai, mais plutôt que je m'y résigne; je n’ai pas le choix de passer par là à nouveau (en espérant quand même que ça se passe mieux au prochain!) pour avoir ces chers petits êtres dans nos vies alors… je foncerai sans doute de nouveau!


On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier… Je dois être une exception. Ou bien c’est simplement la façon dont on m’a provoquée, différente de la première fois, qui explique tout le déroulement de celui-ci. Pour le 3e, je ne sais pas si j’en aurai le courage, mais j’aimerais beaucoup que tout se passe un peu plus « naturellement ».



lundi 5 janvier 2009

Premier Noël en famille

Ça y est! La période des Fêtes est déjà derrière nous... Le premier Noël en famille! Anaève semble avoir passé de bon temps, elle a été très gâtée; beaucoup de cadeaux, tout plein d'amour et des bras en quantité pour la cajoler!

Voici quelques images:

Le petit lutin dans les bras de maman

"Ça rock Papa!"

Dans sa robe de Noël que grande-tante Hélène lui a donné

Dans les bras d'arrière-grand-mère-Noël avec lutin-marraine


Dans mon beau petit pyjama de renne du Père Noël

Avec ma grande-cousine Juliette qui était si fière de me prendre dans ses bras!

Chez grand-papa Guy dans mon beau siège d'auto orange à pois...

Encore avec maman

Photo de famille