mardi 1 décembre 2009

Surprise!

Avez-vous vu ma nouvelle bannière? :) (3e bébé en route...)

lundi 30 novembre 2009

Émission sur le deuil périnatal - 2 filles le matin

Message reçu de Parents Orphelins que je souhaitais partager avec vous:

C'est avec fierté que nous vous rappelons d'écouter l'émission 2 Filles le matin du mardi 1er décembre sur les ondes de TVA ou via Internet. Mélanie Ménard et Isabelle Racicot recevront notre porte-parole, Mélanie Gagné, pour une émission entièrement consacrée au deuil périnatal. Également, vous aurez l'occasion d'entendre le chanteur Étienne Drapeau, nouveau collaborateur de l'Association, nous interpréter sa chanson ¨Ma promesse¨.


Bon visionnement!

L'équipe de l'Association Parents Orphelins.

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Parents Orphelins, l'Association québécoise des parents vivant un deuil périnatal
815 Henri-Bourassa Est
Montréal, Qc
H2C 1E7
Tél.: (514) 686-4880
www.parentsorphelins.org
info@parentsorphelins.org

mardi 10 novembre 2009

Nouvelles de famille - En vrac

Je sais, ça fait vraiment trop longtemps que je ne suis venue vous écrire quelques lignes… Non, ce n’est pas par manque de temps; l’intérêt était tout simplement ailleurs (par terre, sur un tapis en mousse, entre 25 jouets colorés qui font pouet-pouet). En plus, j’aimais beaucoup bloguer pour donner des nouvelles à la famille et partager des photos, mais maintenant, avec facebook, j’avoue que j’abuse de la publication de photos alors je délaisse un peu le blogue. J’ajouterais même qu’il y a tant de blogues de mamans que j’ai peur de la redondance. Je me demande parfois qui ça pourrait bien intéresser toutes les petites nouveautés de ma progéniture. Mais ce soir, pour me faire plaisir, je vous étale les prouesses de ma fille qui aura, oui, oui, 11 mois demain.


Anaève est une petite fille très affectueuse; depuis qu’elle a environ 4-5 mois, elle me flatte les bras quand je l’allaite. Tout doucement. C’est aussi une façon pour elle de se relaxer le soir; elle flatte! …les bras, les cheveux, les poils sur le torse de papa, et même les cils! Elle adore flatter les cils, à mon grand désarroi! Une fois, c’est drôle, deux fois c’est surprenant, mais à la longue, c’est un peu dérangeant d’avoir un petit doigt gossant sur le bord de l’œil. Je vous laisse l’imaginer! Mais elle est tellement douce! Et pis… ça pratique ma patience un peu! Hihi! Elle est encore et toujours très colleuse.


Sa 6e dent, une canine, est à l’état d’émergence depuis quelques jours. Elle a donc 4 dents en haut et 2 en bas. Elles grignotent bien tout ce qu’Anaève se permet, ses préférences étant le fromage et les raisins secs. Et elle est toujours allaitée. Exclusivement! Des fois, j’en suis un peu épuisée…


Nous avons eu le doux bonheur de l’entendre babiller son premier « maman » alors qu’elle n’avait que 7 mois. Depuis se sont ajouté « papa » le même mois et dernièrement « banane » et quelque chose qui ressemble étrangement à « je t’aime ». Ces derniers mots s’accompagnent parfois d’un petit baiser bien sonore.


Elle ne va toujours pas à la garderie. Nous n’en avons pas pour l’instant et je n’ai pas encore forcé les recherches puisque je retourne au travail en janvier et que l’horaire de papa lui permettra de prendre soin de sa fille presque tous les jours. Les mamies (Anaève en a 3) nous donneront un coup de main pour les 5 jours par mois qu’il doit travailler de jour.


Elle a commencé les cours de piscine en septembre et elle aime beaucoup; c’est vraiment une petite grenouille. Quoique l’eau de la piscine est tellement froide que les 10 dernières minutes sont un peu pénibles; ses lèvres bleuissent et elle a la chair de poule. Bouh!


Son papa l’emmène aussi au Petit Gym pour se dégourdir avec elle et ils adorent! Et comme Anaève aime beaucoup la compagnie d’autres enfants, ça lui permet d’en voir un peu. J’ai rarement vu un enfant tripper autant à la vue d’autres enfants : elle tend les bras vers eux, crie, manque d’air presque tant elle est excité! Ça devient gênant dans un centre d’achats! Hahahaha!


Alors voilà pour le bref survol de nos derniers mois. Pour agrémenter le tout, quoi de mieux que quelques clichés? En voici donc :






jeudi 15 octobre 2009

2 ans pour mon bel ange au ciel

Je ne pouvais passer sous silence le deuxième anniversaire de mon ange, ma fille Lili-Jeanne. Et pour ce faire, quoi de mieux que de partager avec vous ma découverte de la soirée: le portail de l'Association Parents Orphelins est maintenant en ligne: http://www.parentsorphelins.org/topic/index.html

Même si je me suis retiré du CA il y a quelques mois, je ne peux m'empêcher de ressentir une grande fierté quand je vois le résultat! Une association fabuleuse qui regroupe des mamans merveilleuses qui savent s'entraider afin de surmonter la douleur inommable que nous avons toutes vécues. Plusieurs sont devenues des amies précieuses et m'ont beaucoup aider à cheminer dans mon deuil. Je leur dois un énorme MERCI!

2 ans; je tente d'imaginer de quoi aurait l'air ma fille, ce qu'elle ferait aujourd'hui, les beaux moments que nous aurions vécus ensemble. 2 ans... 2 ans qu'elle nous manque!

Samedi prochain, le 17 octobre, nous irons envoyer un beau ballon rose à notre grande fille et un ballon blanc au petit jumeau d'Anaève.

dimanche 24 mai 2009

Supportez la cause du deuil périnatal...

... d'une façon toute simple!

Parents Orphelins est un nouvel organisme qui vient en aide aux parents qui vivent un deuil périnatal. J'y suis impliquée depuis déjà 1 an et je vous invite à venir nous supporter via facebook en vous joignant à la cause "Sensibilisation au deuil périnatal" que vous pouvez retrouver sur cette page: http://apps.facebook.com/causes/246746/9301699?m=6d54c0aa

Une initiative de l'Association Parents Orphelins, Positions:
  1. - Faire connaitre et reconnaitre le deuil périnatal au Québec
  2. - Regrouper les sympathisants à la cause
  3. - Faire connaitre l'Association aux parents endeuillés

LE DEUIL PÉRINATAL AU QUÉBEC

Chaque année au Québec, plusieurs centaines de parents devront dire adieu à leur bébé, décédé durant la grossesse, en cours d'accouchement ou dans les heures, jours ou semaines suivant sa naissance. Les parents et leurs proches vivront alors ce qui est appelé un deuil périnatal.

Les parents endeuillés vivront souvent beaucoup de peine qui n'est pas mesurable à l'âge qu'avait leur enfant, mais à la grandeur de leur rêve. Lorsqu'un bébé décède c'est toute une vie qui ne sera jamais vécue et malgré les autres enfants qui pourront naître par la suite, les parents qui ont vécu un deuil périnatal seront pour toujours orphelins de celui ou ceux qu'ils auront perdus.

Beaucoup de tabous entourent encore cette réalité, l'Association Parents Orphelins souhaite donc faire connaître à la population québécoise la cause du deuil périnatal et ainsi contrer l'isolement des parents qui y sont confrontés.

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L'ASSOCIATION PARENTS ORPHELINS EN BREF

Parents Orphelins, l'Association québécoise des parents vivant un deuil périnatal, est un organisme sans but lucratif enregistré depuis septembre 2008, administré par et pour des parents qui vivent un deuil périnatal.

La mission de l'Association:
Nous sommes des parents ayant vécu le décès d'un bébé qui voulons aider d'autres parents à passer à travers cette difficile épreuve.

Comment aider?
Il est actuellement impossible de faire un don à l'Association via Facebook, toutefois il est possible de le faire par la poste. Devenir bénévole est également une manière d'aider l'Association Parents Orphelins.

Sur facebook:
Notre groupe Facebook: Parents Orphelins, l'Association québécoise des parents vivant un deuil périnatal
Notre cause Facebook: Sensibilisation à la cause du deuil périnatal au Québec

Pour obtenir plus de renseignements, visitez notre site Internet au www.parentsorphelins.org ou écrivez-nous à l'adresse suivante: info@parentsorphelins.org

jeudi 21 mai 2009

Un mois bien rempli!

Un long mois sans vous donner de nouvelles... que s'est-il passé ce dernier mois? Voici un petit bilan:
  • 2e série de vaccins (4 mois) pour la poulette! Elle n'a guère plus apprécié que les premiers, mais ce fût légèrement moins long la consoler suite à la 2e piqûre.
  • Lors d'une séance magasinage, elle a passé pour la jumelle de sa copine Marilou qui n'a que 8 jours de plus que elle... c'est vrai qu'elles se ressemblent, vous ne trouvez pas? (Ça doit être parce qu'elles ont le même coiffeur! hihihi!)
  • Anaève se tourne sur le ventre et sur le dos! Malgré que la première fois fût du ventre au dos, maintenant c'est plus souvent du dos au ventre et puis... elle crie pour que je l'aide à revenir sur le dos. Un classique quoi!
  • Rendez-vous chez la pédiatre: rien de neuf sous le soleil. Tout va bien, à part l'eczéma pour lequel la pédiatre lui a prescrit de la cortisone que je n'ai pas encore osé appliquer sur sa petite peau délicate de bébé. Je la badigeonne plutôt de Glaxal Base et de Trixéra d'Avène.
  • J'ai passé une belle fête des Mères en tête-à-tête avec ma fille puisque mon homme travaillait un 24 heures ce dimanche-là. Il a eu la douce idée de m'envoyer un beau bouquet!
  • Anaève a eu 5 mois!
  • On est malades! Depuis une semaine: gorge qui pique, nez qui morve, extinction de voix, mal de tête... on fait pitié!
  • Anaève est baptisée! Une belle journée de bienvenue pour notre petite amour, en compagnie de notre belle grande famille et de quelques amis précieux. Notre fille a été bien gâtée d'amour et de cadeaux.

... tant de nouveautés en si peu de temps! La joie de voir évoluer son enfant, quoi!

lundi 20 avril 2009

C'est le printemps!


Anaève a tellement aimé qu'elle s'est endormie blottie contre papa et y a passé presque tout l'après-midi!

dimanche 12 avril 2009

vendredi 10 avril 2009

Maudit rhub!

Ça fait déjà une semaine qu'on est tous les 3 malades à la maison. Nous souffrons, en effet, d'un sale rhume!

Anaève fût la première a démontrer des symptômes du vilain virus: nez bouché et air maussade. Tellement qu'on ne reconnaissait plus notre bébé. Elle qui venait tout juste de découvrir son joli rire l'a reperdu aussitôt. Pendant 4 jours, elle sourit à peine et dormit beaucoup. Du côté de papa et maman, on a suivi le bal environ 24 heures après elle: nez bouché, maux de tête et mal de gorge. On comprend mieux le petit air tristounet de bébé avec tout ça!

Alors ça fait une semaine qu'on vide les boites de Kleenex (je suis moi-même passée au Puff avec lotion... douillette que je suis!), qu'on tète les pastilles, avale du tylenol et dort le plus possible (!) alors qu'Anaève a droit au tempra et braille à s'arracher les cordes vocales parce que papa et/ou maman ont aspiré cette saleté de truc gluant dans mon nez avec leur éléphant jaune et ont même poussé l'audace jusqu'à m'envoyer un jet liquide et salé -dégueulasse!- dans ledit nez.

Et par deux fois, elle s'est tellement étouffé dans ses sécrétions qu'elle en a vomit. Ouf! Stress... Vivement le printemps!

lundi 6 avril 2009

La pire insulte

Dernièrement, j’ai eu à discuter du décès in utero de ma première fille avec une personne que je ne connaissais pas. Elle se renseignait, tout simplement, et ça ne me gênait pas. Ça me fait toujours un certain bien de parler de ma grande fille et rares sont les occasions.


Comme la cause du décès demeure un mystère à ce jour (et ça ne changera sans doute jamais), ça engendre une certaine crainte aux gens qui apprennent que c’est possible encore, de nos jours, de perdre des bébés sans antécédents médicaux et sans prévenir. Normal. Ça veut dire que ça peut arriver à n’importe qui…


Mais personne ne veut que ça puisse arriver à n’importe qui. Surtout : personne ne veut que ça leur arrive à eux! Normal.


Ce qui est moins normal, c’est qu’on insinue que j’aie pu faire quelque chose qui aurait provoqué le décès de ma fille. Que moi, mes gestes, mes actions, puissent être à l’origine de sa mort. Car cette personne, elle m’a demandé carrément : « Est-ce que ça pourrait être quelque chose que tu as fais? »


NON! Non… ce n’est pas quelque chose que j’ai fait! Mais qu’est-ce que j’aurais pu faire, à 39 semaines de grossesse, pour que mon petit bébé meure dans mon ventre? Me droguer? M’auto-administrer des coups de massue dans le bide? J’ai reçu cette question comme une gifle en plein visage! Paf! Et j’ai figé. Comme une idiote, je me suis défendue : « Non, je n’ai rien fait… ». J’avais l’impression de la dévisager, mais peut-être pas assez.


Rien ne pourrait m’insulter plus! Insinuer que j’aurais pu ne pas prendre soin de ma belle Lili-Jeanne bien au chaud dans mon bedon… quelle insulte! Elle ne me connaissait pas, je le répète, donc elle ne sait pas comment j’étais enceinte, j’en conçois. Mais, de quel droit elle suggère que j’aie pu être assez idiote pour faire quelque chose de mortel à mon enfant à naître?


Ensuite, compatissante, elle s’est rachetée en me disant que ça avait dû être bien stressant la grossesse suivante. Oui, en effet… Mais aussitôt, elle est revenue à la charge avec : « Ouais pis c’est pas comme si t’avais fait quelque chose et que tu pourrais te dire que tu ne le referas plus! »


Eille! Je n’ai pas raté ma recette en mettant du lait au lieu de la crème! Mon bébé est mort dans mon ventre! Un peu de délicatesse s’il-vous-plaît…


Ça me fait réaliser l’ampleur du tabou qui entoure le deuil périnatal. Je ne peux m’empêcher de me dire que elle, elle a osé dire tout haut ce que bien des gens, tristement, pensent; que ceux qui perdent leurs bébés, c’est qu’ils ont fait quelque chose pour que ça arrive. Et que eux, ça ne leur arrivera pas parce qu’ils font attention…


(N.B. Je ne suis pas alarmiste; je ne vous dis pas que ça peut vous arriver; simplement que ça m’est arrivé, sans raison…)

jeudi 2 avril 2009

Erreurs journalistiques, mais journal pareil!


Ben oui; la semaine dernière, on a passé dans le journal local en famille! C'est qu'en août 2007, enceinte de Lili-Jeanne, nous sommes allés au shower Mères & Cie au St-Denis. Le dernier prix de la soirée était une bourse de 10 000$ des Fonds Universitas et c'est mon nom qui est sorti! La bourse a pu être transférée à sa petite soeur et le tout a été finalisé il y a quelques jours.

Par contre, le journaliste n'a pas dû réécouter sa cassette car il a fait 2 erreurs: ce n'est pas moi ("la très jeune Marie-Eve Sabourin"), mais bien ma fille Anaève qui a eu une bourse et ce n'est pas avec Mères et monde mais bien Mères & Cie!

lundi 16 mars 2009

Anaève a eu 3 mois

... et elle est en pleine poussée de croissance! Ça épuise une mère ça madame! Et puis ça remet un petit doute sur l'ambition de poursuivre l'allaitement! Mais, on est bonnes, on est capables, on continue! J'ai mal aux seins, j'ai tout le temps faim, mais y paraît que ça passe, alors je lâche pas!


Je n'ai toujours pas eu de nouvelles pour les prises de sang d'Anaève, mais comme la doc m'avait confirmé que je n'avais pas à m'en faire, je ne me tracasse plus avec ça. Elle voit toujours une physio et une ostéopathe pour son torticolis et ça va vraiment de mieux en mieux. Elle est rendue pas mal bonne! Elle tient bien sa tête et se penche très souvent d'elle même vers le côté qui est plus difficile pour elle.

Vous ne serez sans doute pas surpris si je vous dit que ma fille a un charme fou! Elle nous fait littéralement chavirer quand elle nous fait ses petits yeux doux, son beau sourire, ou qu'elle plisse le nez!

Elle n'a qu'un défaut, et vous me direz sans doute que ça n'en est pas un: elle ne veut rien savoir de la suçe! Ça devient un peu irritant quand c'est moi qui doit combler son besoin de sucer... Et ce n'est pas que je n'insiste pas pour la suçe: on lui offre tellement souvent. Les 2 sortes à part de ça: celle en silicone et celle en latex. À chaque fois, elle se lève le coeur avec! Et quelques fois, ça devient un facheux évènement puisque ça se transforme en vomi! Je n'aurais jamais cru que c'était possible un bébé qui refuse la suçe...


Anaève dans son porte-bébé Chimparoo, collée sur papa


vendredi 6 mars 2009

Tag 6e photo

J'ai été doublement tagguée, alors voici la 6e photo de mon dernier dossier photo (en espérant que j'ai bien compris...):C'est le 21 février dernier; on avait un party et Anaève s'était mise belle pour l'occasion! ;)

dimanche 1 mars 2009

Vole...

Parce que ce soir elle me manque tellement et que je pense à elle très fort, j'ai envie de partager avec vous cette page que j'ai fait il y a quelque temps...

lundi 16 février 2009

Montée de lait

… et dans les 2 sens du terme à part de ça! Car en effet, c’est à l’origine une montée de lait dans le sens stricte du terme qui m’amène à vous livrer cette montée de lait, dans le sens figuré.


Dernièrement, nous sommes allés au IKEA en famille. Je dois préciser, pour commencer, que depuis 1 semaine, Anaève boit environ aux 2 heures, parfois même plus souvent (je viens d’apprendre que c’est à cause de son reflux gastrique)! Voilà donc qu’aussitôt notre petit diner payé, elle quémande son lunch elle aussi. Tant pis, je devrai manger froid. Je me dirige illico vers la salle à langer et/ou salle d’allaitement. Si je me souviens bien, elle est appelé « toilette familiale ». Il y a déjà une maman qui change la couche de son bébé, mais comme elle n’avait pas indiqué « occupé » sur la porte, je me permets d’entrer pour allaiter. Il y a, en effet, une petite pancarte qui était verte et indiquait que c’était libre, mais que l’on peut glisser et qui devient alors rouge et indique quelque chose comme « occupé: maman allaite ». Il y avait un va-et-vient constant dans cette pièce. Aussitôt ladite maman partie qu’il en arriva une autre, et même une autre! 3 mamans dans cette petite pièce. Déjà, je trouvais ça ordinaire; avec un tel achalandage un mercredi matin, je n’ose pas imaginer ce que c’est les week-ends!


Mais, voilà que nous venons de passer les caisses et préparons Anaève à sortir dehors quand elle se met à hurler de faim encore une fois. Bon. Je regarde autour de moi et oh! Il y a une autre salle « toilette familiale » entre l’entrée et la sortie du magasin. Je m’y dirige donc avec ma poussette! Tiens! Une femme seule en sort juste devant moi. J’entre… EURK! Ça pue la m**! Je devine bien pourquoi elle est allée là; c’est gênant chier dans les toilettes publiques, alors que dans ces salles-là, y’a personne d’autre que toi! Non mais… j’étais déjà assez insultée qu’elle ait osée venir « empuanter » la salle familiale, je ne me doutais pas que je n’étais pas au bout de mes peines.


Je m’installe pour allaiter. J’ai juste le temps de « plugger » ma fille que la porte s’ouvre et une tête de Bonhomme se retrouve dans le cadre de porte : « Oups, pardon! « fait-il en prenant bien le temps d’examiner partout dans la salle pour comprendre ce qui se passe comme si il ne s’y attendait pas du tout.


Ben oui! Me semble… qu’est-ce qu’il venait faire ici lui? La même chose que la première? Sans doute… Et ce n’est pas tout! Environ 3-4 minutes après, Bonhomme numéro 2 répète l’exercice! Grrr! Et celui-ci était franchement surpris de voir une femme allaiter dans cette salle. Non mais, ça vaut la peine de faire une salle d’allaitement pour la tranquillité et l’intimité : ça fait deux qui me voient allaiter allègrement sans me méfier des ouerreux! Au moins, Bonhomme numéro 2 a eu la délicatesse de glisser le panneau sur la porte à « occupé », ce que je n’avais pas fait pour laisser l’opportunité à d’autres mamans d’entrer. Bah! Je suis certaine qu’une autre maman mal prise aura, elle, la délicatesse de cogner avant d’entrer.


Eh ben, croyez-le ou non, la porte s’est ouverte une 3e fois! Et non, ce n’était pas une gentille maman avec son bambin! C’était une dame avec un lunch dans les mains (!). Elle a osé ouvrir même si c’était indiqué « occupé ». Sincèrement, à quoi ça sert ces salles-là?


…Finalement, j’ai engagé mon chum comme pittbull à l’entrée…


P.S. Je vous avais prévenu que c’était une montée de lait.

mercredi 11 février 2009

Anaève - 2 mois, 2 vaccins et 2 séances photos!

Ben oui! ...déjà 2 mois! et ça, comme toutes les mamans, je vais sans doute le dire à chaque mois qui passe: DÉJÀ!

Pour souligner cet "anniversaire", nous avons fait deux séances photos; l'une en pyjama ce matin, puis une autre, en vêtement cette fois, cet après-midi... Je partage avec vous les plus belles d'entre elles. (Petite note: ma famille étant plutôt loin de chez nous, je vais dorénavant mettre souvent des photos d'Anaève sur mon blogue!)

Aussi, Anaève avait son premier rendez-vous au CLSC pour ses vaccins. Ou là là! Je me doutais que ce serait pas jojo, mais pas qu'elle hurlerait à ce point! Le premier vaccin s'est relativement bien passé. En faite, l'infirmière nous a expliqué que c'est mieux de piquer quand le bébé est au sein, que la prolactine diminue la douleur. Malheur! Elle venait tout juste de manger. Pourquoi personne ne m'avait dit ça avant? On essaie quand même. Elle tète un peu, mais ne mange pas vraiment. L'infirmière nettoie avec son tampon d'alcool, et... pique! Anaève crie très fort et est inconsolable. Je la change de côté pour qu'elle soit piquée dans l'autre cuisse. Elle pleure toujours. L'infirmière nettoie avec son tampon d'alcool, et... comme si elle comprenait ce qui allait venir, Anaève se met à crier de plus bel. Mais ce n'était rien comparé à quand elle a piqué. Pauvre tite amour! Elle était vraiment fâchée. Elle a hurlé à en oublier de respirer. Rien n'y faisait pour la consoler: j'avais beau lui offrir le sein, lui parler doucement, son père lui chanter des chansons... rien à faire! Même rendue dans la salle d'attente, elle continuait de pleurer, à intervalles cette fois. Grâce à la chaleur des bras de son papa et à la petite promenade entre les chaises de la salle d'attente, elle a fini par s'endormir enfin. Mais, depuis le retour à la maison, elle est un peu plus chigneuse qu'à l'habitude. Pauvre petite!

Photos du matin avec mouton; comme ça vous pouvez voir comme elle a grandit depuis sa naissance. Oh! Et puis mademoiselle se sait déjà topmodel! En effet, elle sourit déjà devant la caméra! :





Photos d'après-midi et d'après vaccins; elle était quand même de bonne humeur!






samedi 7 février 2009

Quelques photos d'Anaève - 1 mois et +

18 janvier 2009

21 janvier 2009

28 janvier 2009

31 janvier 2009

1er février 2009

4 février 2009

7 février 2009

samedi 31 janvier 2009

La semaine des Premières!

Je me suis absentée quelque temps; le temps d’aller faire mon tour au Saguenay pour présenter notre chère Anaève, qui a déjà 7 semaines, à la parenté et aux amis là-bas. J’ai par le fait même délaissé mon ordinateur le temps de notre escapade. Eh non! Ce n’est pas vraiment mon nouveau rôle de mère qui m’empêche tant de vous donner des nouvelles…

Nous sommes de retour au bercail depuis lundi dernier et cette semaine en a été une pleine de Premières. Oui, Premières avec un grand « P ».

Première nuit de 6 heures en ligne pour Anaève! Bon, c’était de 21h30 à 3h30, mais quand même… c’est un bon début! Elle nous avait aussi fait une nuit de 5 heures la semaine dernière chez grand-mère Hélène et a répété le 6 heures en ligne cette semaine.

Première sortie sans bébé pour maman… pour aller me faire arracher une dent! Ben oui, une dent de sagesse qui se pointe à mon âge. Il faut ce qu’il faut. J’ai donc dû braver la mini-tempête de mercredi (c’était vraiment laid sur les routes) pour aller chez le dentiste. Donc…

Premier biberon pour Anaève! En effet, on n’avait pas le choix; même si je l’amenais avec moi chez le dentiste, je ne pourrais pas y faire grand-chose si elle se mettait à pleurer de faim pendant que la dentiste se fait aller de la pince entre mes mâchoires. Nous avons donc fait un test biberon (avec mon lait) la veille du fameux rendez-vous. Pas très rassurant! Anaève n’était pas vraiment douée du biberon. Elle avait probablement plus de lait dans le cou que dans l’estomac. Papa un peu stressé, maman un peu contente. Je dois avouer que j’avais peur de devoir dire adieu à l’allaitement une fois qu’elle aurait essayé les biberons. C’est donc avec une parcelle d’inquiétude (mais surtout la peur du dentiste et de ses pinces!) que j’ai quitté la maison. Finalement, tout s’est bien passé! Autant pour la dent que pour le biberon. Papa n’a eu aucun problème à faire boire bébé et moi eh bien… j’ai survécu à l’épreuve (de la dent et de l’absence)!

Première prise de sang pour Anaève… épreuve peut-être plus difficile pour maman que pour bébé! Savez-vous à quel endroit l’infirmière pique pour une prise de sang sur un petit bébé? Moi je ne le savais pas. Je m’en doutais et ça me suffisait… elle pique sur la tête! Et ça se passe mieux si bébé crie car la veine devient plus grosse. C’est donc le cœur gros que j’ai regardé la pas fine infirmière piquer ma fille juste au-dessus de l’oreille pendant que papa devait lui tenir fermement les 2 mains. Je me suis demandé par la suite ce qui pouvait choquer le plus Anaève : l’aiguille ou le fait que son père lui tenait les mains?

Maintenant, vous devez vous demander pourquoi Anaève a dû avoir une prise de sang? Pour faire une histoire courte (je vais essayer!), la pédiatre qui l’a examiné à la sortie d’hôpital a remarqué que dans l’une de ses mains, il n’y a que 2 lignes plutôt que 3, donc qu’elle a un « pli simien ». Ce pli se retrouve chez environ 3% de la population, mais il peut aussi être un signe du syndrome de Down. La pédiatre nous a expliqué que souvent, ça se retrouve dans la famille. Elle nous a donc suggérer de vérifier dans la famille s’il y avait quelqu’un avec le pli simien. Je vous jure que j’espérais de tout cœur trouver quelqu’un pour me convaincre que c’est une question de gènes et pas de maladie génétique (euh…). Nous avons cherché et questionné tous les membres de notre famille que nous avons vus dans le temps des Fêtes et… soulagement! La tante de Vincent a un pli simien! De toute façon, la pédiatre nous avait dit qu’Anaève n’a aucun autre symptôme de ce syndrome et qu’elle nous faisait faire le test génétique simplement parce qu’à l’avenir, nous risquons probablement de nous faire poser des questions d’ordre médical à cause de cette ligne. Elle voulait que nous puissions répondre, dans de telles occasions, que les tests sont faits et qu’elle est correcte.

Je sais que ma fille est en forme, qu’elle se développe bien, qu’elle n’a aucun autre signe physique et qu’il y a un pli simien dans la famille… ça me stresse pareil! J’ai peur. Alors je fais des recherches sur internet et… je stresse! Vive internet!

vendredi 9 janvier 2009

La naissance d'Anaève

On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier. C’est donc en toute confiance que ça allait bien se passer que mon chum et moi nous sommes rendus à l’hôpital en ce mercredi soir, 10 décembre 2008. J’étais évidemment nerveuse – c’est tout de même un accouchement! – mais, je me concentrais sur le fait que, malgré les circonstances, mon premier accouchement s’est très bien déroulé (physiquement parlant) puisque nous avions Lili-Jeanne dans les bras 6 heures après que la doc m’ait crevé les eaux et donné le pitocin. L’épidural m’avait permis de ne pas trop souffrir, même si son effet avait grandement diminué arrivé au moment de la poussée.


Le plan de match pour cette fois : on commence avec la maturation du col à l’aide du cervidil parce qu’il n’est que dilaté à 1 cm et effacé à 50%. Le cervidil doit rester en place 12 heures. Donc, si ça fonctionne bien, je serai prête pour être provoquée lorsque ma doc rentrera demain matin. Le cervidil contient de la progestérone et son rôle est de faire maturer le col, il ne devrait pas induire de contractions… Je devrais même pouvoir dormir toute la nuit!


À 19h30, il est en place. Ça ressemble à une mini poche de thé avec une corde comme un tampon. Comme cela doit être « installé » sur le col, sa mise en place est comparable au stripping, c’est-à-dire douloureuse (mais… ce n’est que le début!). Le médecin qui me l’installe est un peu mitigé sur son utilité; il m’explique que de un, comme c’est mon 2e accouchement (et qu’un 2e c’est plus facile et plus rapide qu’un premier!) et que de deux le col est quand même favorable, il aurait tout simplement crevé mes eaux et donné du pitocin. Mais, bon… il l’installe et me souhaite bonne nuit.


On jase un peu Vincent et moi, on lit… Et là, vous ne me croirez pas; j’avais apporté un livre d’Ana Gavalda : « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». C’est un livre de nouvelles. Je l’avais commencé à la maison. Au fil de ma lecture, je soupçonne l’intrigue de la nouvelle que je suis en train de lire, mais je me dis que c’est impossible. L’avez-vous déjà lu? Si oui, vous vous souviendrez sans doute de cette histoire dans laquelle une mère enceinte de 6 mois se fait dire que son bébé est mort in utero Bon timing!


Comme il faut surveiller le cœur du bébé pour voir sa réaction au cervidil, je suis sur monitoring quelque temps. On s’installe pour le dodo assez tôt, vers 22h00, car on ne sait jamais. Je ressens déjà des contractions qui sont de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées. À 23h00, je réveille (déjà!) Vincent parce que je sens des contractions à toutes les… 1 minute! Tel que convenu en cas de fortes contractions, j’appelle l’infirmière pour qu’elle me refasse un monitoring. Bébé va bien. Maman doit endurer.


Et quelle torture! Les contractions sont violentes! Elles ne me laissent que très peu de répit. Elles arrivent à coup de 3 à 5 à la fois, ne diminuant que très peu et que pendant quelques secondes entre chacune. À 2h00, une autre infirmière (tellement plus sympathique!) me fait un monitoring; elle me dit que je fais de l’hypertonie (ou hyperstimulation de l’utérus), que mon utérus ne se « décontracte » pas (même entre chaque contraction), et m’enlève ce machin-truc qui me fait tant souffrir. Bien sûr, son effet perdure. Je fais les 100 pas dans les corridors quelques minutes, mais bientôt, les contractions sont trop collées pour que j’arrive à continuer. La sympathique infirmière m’examine pour vérifier qu’au moins, le travail avance, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Je n’en suis qu’à 2 pauvres centimètres! Elle me propose alors un bain que j’accepte volontiers.


Le bain très chaud me calme plus que me soulage pour quelques minutes. Mes contractions semblent s’espacer un peu et ça fait du bien! J’y reste donc un bon 45 minutes, jusqu’à ce que vienne la première infirmière qui me dit qu’il est temps d’un autre monitoring. La sortie du bain est pénible et la marche jusqu’à ma chambre l’est tout autant puisque les contractions ont repris de plus belle, en force et en quantité.


À 5h00, je n’en peux plus. Je demande qu’on m’examine de nouveau car JE VEUX l’épidural. C’est insoutenable. J’ai beau respirer, me concentrer, j’ai mes limites. VICTOIRE! J’ai le 4 cm décisif! L’anesthésiste me fait sa petite piqure (ma concentration est à l’extrême pour ne pas bouger ce dos courbé alors qu’une contractions - évidemment intense - se fait sentir) avec sa, semble-t-il, impressionnante aiguille et la délivrance est quasi-instantanée. Bon, j’ai la jambe gauche qui ne répond plus du tout à mes commandements et je vomis je ne sais trop pour quelle raison, mais je peux enfin dormir un peu… Une bonne grosse demi-heure! Ensuite, je me détends en attendant que ma doc arrive.


Je ne me souviens plus trop à quelle heure (autour de 9h00), ni à combien de centimètre j’étais (autour de 4-5) lorsqu’elle a crevé mes eaux et ajouté le pitocin à mon soluté. Ce que je sais par contre, c’est qu’environ au même moment, l’effet de l’épidural avait déjà diminué. J’ai pu avoir une autre shot.


Vers 10h30, j’appelle ma mère, qui est en direction de l’hôpital, pour savoir à quel endroit ils sont rendus et les informer que je suis dilatée à 6 cm. Mon père, ma mère et ma sœur sont partis du Saguenay ce matin et ma mère souhaite plus que tout assister à la naissance de sa petite-fille. Ils sont à Québec. Confiante que ça va aller vite, je préviens ma mère qu’elle n’arrivera sans doute pas à temps.


Vers 11h00, je recommence à sentir mes contractions. Désespoir. L’anesthésiste me concède un deuxième boost qui ne fera effet que quelques minutes. Mon travail a ralenti, la doc augmente la dose de pitocin. Il est maintenant autour de midi et je ressens désormais toutes contractions comme si je n’avais pas ce foutu trou dans le dos. L’anesthésiste me donne une 3e dose qui, elle, ne fera jamais effet. Après quelque temps comme ça, l’infirmière demande une shot supplémentaire qu’on me refuse; peut-on les blâmer? Ça ne fonctionne plus, alors à quoi bon?


Déçue, je réalise que je devrai continuer sans épidural. Bon! S’il le faut… Mon chum m’est d’un précieux soutien à chaque contraction.


Vers 13h00, mes parents et ma sœur arrivent à l’hôpital. Ils sont surpris qu’Anaève ne soit pas déjà arrivée. Je propose à ma sœur et ma mère de rester avec nous pour la naissance, leur demandant simplement d’être discrètes, réalisant ainsi le rêve de ma mère et prenant un peu ma sœur agréablement par surprise.


13h15 : À l’examen, la doc constate que bébé se présente le nez par en haut. On lui donne quelques minutes encore pour se retourner, mais l’espoir est faible. Quand la doc revient, comme bébé n’a pas changé de position, elle tente de la faire tourner manuellement entre 2 contractions. Ouf! RESPIRE!


Vers 13h45 : Ça y est, je suis complètement dilaté et on m’installe pour la poussée. J’ai toujours ma patte folle; la gauche qui est gelée à cause de l’épidurale, vous vous rappelez? Comme si c’était ma jambe qui avait besoin d’être gelée! Pendant que la doc, entre 2 poussées, continue d’essayer de retourner notre petite trop fière d’Anaève qui se présente le nez par en haut, l’infirmière m’explique qu’accoucher d’un bébé dans cette position demande beaucoup plus d’énergie à la maman pour le sortir et que c’est l’équivalent d’accoucher d’un TRÈS gros bébé. D’accord… je vais devoir pousser très fort et longtemps malgré l’épuisement total. Pour aider les poussées à être plus efficaces, la doc me dit qu’elle doit vider ma vessie – lire me poser une sonde! Entre 2 autres poussées, elle me pose donc ladite sonde. « Et si j’ai une contraction? », « Tu pousses! », « J’en ai une! » « Ben pousse!» …Croyez-moi, c’est particulier pousser pendant l’installation d’une sonde.


La doc nous laisse pour quelque temps puisqu’elle se doute bien que j’en ai encore pour plusieurs poussées avant que la petite naisse. Mes poussées ne sont pas très efficaces au début; je les sens venir de loin alors je pousse aussitôt et semble-t-il que ce soit trop tôt. J’apprivoise le tout et je deviens la pro de la poussée. Quand la doc revient je ne sais combien de temps plus tard, elle est surprise de voir l’avancement des choses. Pour soulager ma douleur, elle me fait le bloc honteux (quel nom grâcieux!) – 2 piqures dans le vagin pour geler localement. Je pousse de toutes mes forces, je sens mon sang me monter à la tête et j’ai l’impression qu’elle va éclater! J’ai soif, c’est insoutenable. Mon amour de chum me fournit en compresses d’eau froides et en glaçons, mais ça ne suffit pas; je rêve d’un jus d’oranges! Entre 2 autres poussées, je suis malade à nouveau…


Ça fait plus d’une heure trente que je pousse et la doc commence à me parler des possibilités que les épaules ne passent pas, étant donné la position du bébé. Bon, manquait plus que ça! Elle poursuit en me disant que si c’est le cas, je devrai arrêter de pousser, faire exactement ce qu'elle me dit, qu’il y aura plus de gens dans la chambre, etc. Et là, il y a cette force qui a surgit en moi, cette détermination : elle va passer! Mon chum dit qu’il a vu la lionne! Je sais que dans ce genre de situation, la césarienne est possible. Donc, les contractions suivantes, je pousse très fort. Je tiens la dernière poussée si longtemps; j’ai dû retenir mon souffle et pousser pendant plus d’une minute je crois! Et finalement...


À 15h21 naît Anaève! Aussitôt née, elle se met à hurler à pleins poumons, pour notre plus grand bonheur. Mon chum coupe le cordon (Il a bien failli ne pas pouvoir le faire puisque la doc s'y affairait, mais c'est l'infirmière qui lui a rappelé que papa souhaitait le faire). Anaève est couchée sur mon ventre, elle crie. Je me retrouve dans une autre dimension. Je cherche les yeux de mon chum. Ils sont pleins d’eau. Je pleure aussi. Je vois ma doc qui attend que le placenta sorte et qui semble préoccupée. Je regarde ma fille; elle est tellement belle! Je crie à mon tour, prise d’une soudaine douleur. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Ma doc se concentre et semble s’occuper d’une affaire grave. Il y a soudainement plusieurs infirmières dans la chambre. Moi qui aie réussi à contrôler ma douleur tout au long de l’accouchement, je n’y arrive plus. C’est trop vif, trop intense. Je serre la main de mon chum plus fort que toutes ces dernières heures. Je tente de prendre le moment à la rigolade en disant à ma fille qu’on fait un beau duo à crier comme ça! Mais soudain, je ne fais plus que crier; je me tords, je pleure de douleur.


Je suis en hémorragie. Ma doc doit faire une révision utérine pour s’assurer qu’il n’y a plus de traces du placenta dans mon utérus. Son intervention dure tellement longtemps. Je rentre mes ongles dans la peau du bras à mon chum, je ne sais plus comment supporter cette douleur. J’entends ma doc qui me dit qu’elle n’a pas le choix… Sans aucun doute, c’est la douleur physique la plus intense de toute ma vie. Et notre petite Anaève qui, toujours sur mon ventre, crie elle aussi et attend son moment de douceur…


On est loin de l’accouchement de rêve! Au moins, le bon côté de cette aventure, c’est que tout au long de l’accouchement, notre petite Anaève réagissait bien. Chaque « mauvaise » nouvelle l’était seulement pour moi, la maman, qui devait souffrir un peu plus que prévu. Même si je savais qu’il faut s’attendre à tout et que tous les accouchements sont différents d’une fois à l’autre, jamais je n’avais imaginé que ça pouvait être comme ça. En fait, si ça n’avait été de l’hémorragie, ça n’aurait pas été si pire. J’aurais eu le bonheur d’avoir notre « moment magique ». Et si ça n’avait pas été du cervidil et de ces hypercontractions…


En conclusion, le cervidil, PLUS JAMAIS. Et même, je remets en doute la possibilité d’être provoquée au prochain bébé. Parce que oui, nous voulons d’autres enfants. Les femmes disent souvent : « on oublie le mal de l’accouchement ». Je ne pense pas que j'oublierai, mais plutôt que je m'y résigne; je n’ai pas le choix de passer par là à nouveau (en espérant quand même que ça se passe mieux au prochain!) pour avoir ces chers petits êtres dans nos vies alors… je foncerai sans doute de nouveau!


On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier… Je dois être une exception. Ou bien c’est simplement la façon dont on m’a provoquée, différente de la première fois, qui explique tout le déroulement de celui-ci. Pour le 3e, je ne sais pas si j’en aurai le courage, mais j’aimerais beaucoup que tout se passe un peu plus « naturellement ».