On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier. C’est donc en toute confiance que ça allait bien se passer que mon chum et moi nous sommes rendus à l’hôpital en ce mercredi soir, 10 décembre 2008. J’étais évidemment nerveuse – c’est tout de même un accouchement! – mais, je me concentrais sur le fait que, malgré les circonstances, mon premier accouchement s’est très bien déroulé (physiquement parlant) puisque nous avions Lili-Jeanne dans les bras 6 heures après que la doc m’ait crevé les eaux et donné le pitocin. L’épidural m’avait permis de ne pas trop souffrir, même si son effet avait grandement diminué arrivé au moment de la poussée.
Le plan de match pour cette fois : on commence avec la maturation du col à l’aide du cervidil parce qu’il n’est que dilaté à 1 cm et effacé à 50%. Le cervidil doit rester en place 12 heures. Donc, si ça fonctionne bien, je serai prête pour être provoquée lorsque ma doc rentrera demain matin. Le cervidil contient de la progestérone et son rôle est de faire maturer le col, il ne devrait pas induire de contractions… Je devrais même pouvoir dormir toute la nuit!
À 19h30, il est en place. Ça ressemble à une mini poche de thé avec une corde comme un tampon. Comme cela doit être « installé » sur le col, sa mise en place est comparable au stripping, c’est-à-dire douloureuse (mais… ce n’est que le début!). Le médecin qui me l’installe est un peu mitigé sur son utilité; il m’explique que de un, comme c’est mon 2e accouchement (et qu’un 2e c’est plus facile et plus rapide qu’un premier!) et que de deux le col est quand même favorable, il aurait tout simplement crevé mes eaux et donné du pitocin. Mais, bon… il l’installe et me souhaite bonne nuit.
On jase un peu Vincent et moi, on lit… Et là, vous ne me croirez pas; j’avais apporté un livre d’Ana Gavalda : « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». C’est un livre de nouvelles. Je l’avais commencé à la maison. Au fil de ma lecture, je soupçonne l’intrigue de la nouvelle que je suis en train de lire, mais je me dis que c’est impossible. L’avez-vous déjà lu? Si oui, vous vous souviendrez sans doute de cette histoire dans laquelle une mère enceinte de 6 mois se fait dire que son bébé est mort in utero… Bon timing!
Comme il faut surveiller le cœur du bébé pour voir sa réaction au cervidil, je suis sur monitoring quelque temps. On s’installe pour le dodo assez tôt, vers 22h00, car on ne sait jamais. Je ressens déjà des contractions qui sont de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées. À 23h00, je réveille (déjà!) Vincent parce que je sens des contractions à toutes les… 1 minute! Tel que convenu en cas de fortes contractions, j’appelle l’infirmière pour qu’elle me refasse un monitoring. Bébé va bien. Maman doit endurer.
Et quelle torture! Les contractions sont violentes! Elles ne me laissent que très peu de répit. Elles arrivent à coup de 3 à 5 à la fois, ne diminuant que très peu et que pendant quelques secondes entre chacune. À 2h00, une autre infirmière (tellement plus sympathique!) me fait un monitoring; elle me dit que je fais de l’hypertonie (ou hyperstimulation de l’utérus), que mon utérus ne se « décontracte » pas (même entre chaque contraction), et m’enlève ce machin-truc qui me fait tant souffrir. Bien sûr, son effet perdure. Je fais les 100 pas dans les corridors quelques minutes, mais bientôt, les contractions sont trop collées pour que j’arrive à continuer. La sympathique infirmière m’examine pour vérifier qu’au moins, le travail avance, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Je n’en suis qu’à 2 pauvres centimètres! Elle me propose alors un bain que j’accepte volontiers.
Le bain très chaud me calme plus que me soulage pour quelques minutes. Mes contractions semblent s’espacer un peu et ça fait du bien! J’y reste donc un bon 45 minutes, jusqu’à ce que vienne la première infirmière qui me dit qu’il est temps d’un autre monitoring. La sortie du bain est pénible et la marche jusqu’à ma chambre l’est tout autant puisque les contractions ont repris de plus belle, en force et en quantité.
À 5h00, je n’en peux plus. Je demande qu’on m’examine de nouveau car JE VEUX l’épidural. C’est insoutenable. J’ai beau respirer, me concentrer, j’ai mes limites. VICTOIRE! J’ai le 4 cm décisif! L’anesthésiste me fait sa petite piqure (ma concentration est à l’extrême pour ne pas bouger ce dos courbé alors qu’une contractions - évidemment intense - se fait sentir) avec sa, semble-t-il, impressionnante aiguille et la délivrance est quasi-instantanée. Bon, j’ai la jambe gauche qui ne répond plus du tout à mes commandements et je vomis je ne sais trop pour quelle raison, mais je peux enfin dormir un peu… Une bonne grosse demi-heure! Ensuite, je me détends en attendant que ma doc arrive.
Je ne me souviens plus trop à quelle heure (autour de 9h00), ni à combien de centimètre j’étais (autour de 4-5) lorsqu’elle a crevé mes eaux et ajouté le pitocin à mon soluté. Ce que je sais par contre, c’est qu’environ au même moment, l’effet de l’épidural avait déjà diminué. J’ai pu avoir une autre shot.
Vers 10h30, j’appelle ma mère, qui est en direction de l’hôpital, pour savoir à quel endroit ils sont rendus et les informer que je suis dilatée à 6 cm. Mon père, ma mère et ma sœur sont partis du Saguenay ce matin et ma mère souhaite plus que tout assister à la naissance de sa petite-fille. Ils sont à Québec. Confiante que ça va aller vite, je préviens ma mère qu’elle n’arrivera sans doute pas à temps.
Vers 11h00, je recommence à sentir mes contractions. Désespoir. L’anesthésiste me concède un deuxième boost qui ne fera effet que quelques minutes. Mon travail a ralenti, la doc augmente la dose de pitocin. Il est maintenant autour de midi et je ressens désormais toutes contractions comme si je n’avais pas ce foutu trou dans le dos. L’anesthésiste me donne une 3e dose qui, elle, ne fera jamais effet. Après quelque temps comme ça, l’infirmière demande une shot supplémentaire qu’on me refuse; peut-on les blâmer? Ça ne fonctionne plus, alors à quoi bon?
Déçue, je réalise que je devrai continuer sans épidural. Bon! S’il le faut… Mon chum m’est d’un précieux soutien à chaque contraction.
Vers 13h00, mes parents et ma sœur arrivent à l’hôpital. Ils sont surpris qu’Anaève ne soit pas déjà arrivée. Je propose à ma sœur et ma mère de rester avec nous pour la naissance, leur demandant simplement d’être discrètes, réalisant ainsi le rêve de ma mère et prenant un peu ma sœur agréablement par surprise.
13h15 : À l’examen, la doc constate que bébé se présente le nez par en haut. On lui donne quelques minutes encore pour se retourner, mais l’espoir est faible. Quand la doc revient, comme bébé n’a pas changé de position, elle tente de la faire tourner manuellement entre 2 contractions. Ouf! RESPIRE!
Vers 13h45 : Ça y est, je suis complètement dilaté et on m’installe pour la poussée. J’ai toujours ma patte folle; la gauche qui est gelée à cause de l’épidurale, vous vous rappelez? Comme si c’était ma jambe qui avait besoin d’être gelée! Pendant que la doc, entre 2 poussées, continue d’essayer de retourner notre petite trop fière d’Anaève qui se présente le nez par en haut, l’infirmière m’explique qu’accoucher d’un bébé dans cette position demande beaucoup plus d’énergie à la maman pour le sortir et que c’est l’équivalent d’accoucher d’un TRÈS gros bébé. D’accord… je vais devoir pousser très fort et longtemps malgré l’épuisement total. Pour aider les poussées à être plus efficaces, la doc me dit qu’elle doit vider ma vessie – lire me poser une sonde! Entre 2 autres poussées, elle me pose donc ladite sonde. « Et si j’ai une contraction? », « Tu pousses! », « J’en ai une! » « Ben pousse!» …Croyez-moi, c’est particulier pousser pendant l’installation d’une sonde.
La doc nous laisse pour quelque temps puisqu’elle se doute bien que j’en ai encore pour plusieurs poussées avant que la petite naisse. Mes poussées ne sont pas très efficaces au début; je les sens venir de loin alors je pousse aussitôt et semble-t-il que ce soit trop tôt. J’apprivoise le tout et je deviens la pro de la poussée. Quand la doc revient je ne sais combien de temps plus tard, elle est surprise de voir l’avancement des choses. Pour soulager ma douleur, elle me fait le bloc honteux (quel nom grâcieux!) – 2 piqures dans le vagin pour geler localement. Je pousse de toutes mes forces, je sens mon sang me monter à la tête et j’ai l’impression qu’elle va éclater! J’ai soif, c’est insoutenable. Mon amour de chum me fournit en compresses d’eau froides et en glaçons, mais ça ne suffit pas; je rêve d’un jus d’oranges! Entre 2 autres poussées, je suis malade à nouveau…
Ça fait plus d’une heure trente que je pousse et la doc commence à me parler des possibilités que les épaules ne passent pas, étant donné la position du bébé. Bon, manquait plus que ça! Elle poursuit en me disant que si c’est le cas, je devrai arrêter de pousser, faire exactement ce qu'elle me dit, qu’il y aura plus de gens dans la chambre, etc. Et là, il y a cette force qui a surgit en moi, cette détermination : elle va passer! Mon chum dit qu’il a vu la lionne! Je sais que dans ce genre de situation, la césarienne est possible. Donc, les contractions suivantes, je pousse très fort. Je tiens la dernière poussée si longtemps; j’ai dû retenir mon souffle et pousser pendant plus d’une minute je crois! Et finalement...
À 15h21 naît Anaève! Aussitôt née, elle se met à hurler à pleins poumons, pour notre plus grand bonheur. Mon chum coupe le cordon (Il a bien failli ne pas pouvoir le faire puisque la doc s'y affairait, mais c'est l'infirmière qui lui a rappelé que papa souhaitait le faire). Anaève est couchée sur mon ventre, elle crie. Je me retrouve dans une autre dimension. Je cherche les yeux de mon chum. Ils sont pleins d’eau. Je pleure aussi. Je vois ma doc qui attend que le placenta sorte et qui semble préoccupée. Je regarde ma fille; elle est tellement belle! Je crie à mon tour, prise d’une soudaine douleur. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Ma doc se concentre et semble s’occuper d’une affaire grave. Il y a soudainement plusieurs infirmières dans la chambre. Moi qui aie réussi à contrôler ma douleur tout au long de l’accouchement, je n’y arrive plus. C’est trop vif, trop intense. Je serre la main de mon chum plus fort que toutes ces dernières heures. Je tente de prendre le moment à la rigolade en disant à ma fille qu’on fait un beau duo à crier comme ça! Mais soudain, je ne fais plus que crier; je me tords, je pleure de douleur.
Je suis en hémorragie. Ma doc doit faire une révision utérine pour s’assurer qu’il n’y a plus de traces du placenta dans mon utérus. Son intervention dure tellement longtemps. Je rentre mes ongles dans la peau du bras à mon chum, je ne sais plus comment supporter cette douleur. J’entends ma doc qui me dit qu’elle n’a pas le choix… Sans aucun doute, c’est la douleur physique la plus intense de toute ma vie. Et notre petite Anaève qui, toujours sur mon ventre, crie elle aussi et attend son moment de douceur…
On est loin de l’accouchement de rêve! Au moins, le bon côté de cette aventure, c’est que tout au long de l’accouchement, notre petite Anaève réagissait bien. Chaque « mauvaise » nouvelle l’était seulement pour moi, la maman, qui devait souffrir un peu plus que prévu. Même si je savais qu’il faut s’attendre à tout et que tous les accouchements sont différents d’une fois à l’autre, jamais je n’avais imaginé que ça pouvait être comme ça. En fait, si ça n’avait été de l’hémorragie, ça n’aurait pas été si pire. J’aurais eu le bonheur d’avoir notre « moment magique ». Et si ça n’avait pas été du cervidil et de ces hypercontractions…
En conclusion, le cervidil, PLUS JAMAIS. Et même, je remets en doute la possibilité d’être provoquée au prochain bébé. Parce que oui, nous voulons d’autres enfants. Les femmes disent souvent : « on oublie le mal de l’accouchement ». Je ne pense pas que j'oublierai, mais plutôt que je m'y résigne; je n’ai pas le choix de passer par là à nouveau (en espérant quand même que ça se passe mieux au prochain!) pour avoir ces chers petits êtres dans nos vies alors… je foncerai sans doute de nouveau!
On entend souvent dire qu’un deuxième accouchement, c’est plus facile et plus rapide qu’un premier… Je dois être une exception. Ou bien c’est simplement la façon dont on m’a provoquée, différente de la première fois, qui explique tout le déroulement de celui-ci. Pour le 3e, je ne sais pas si j’en aurai le courage, mais j’aimerais beaucoup que tout se passe un peu plus « naturellement ».
11 commentaires:
Oh mon dieu, quelle souffrance tu as vécue! Comme si tu n'avais pas assez payé côté souffrance!!!... J'espère que tu vas bien maintenant et que tu te remets tranquillement de cet horrible torture. Reposes-toi bien Mariève (entre deux boires évidement!)Au plaisir de rencontrer ta belle Anaève et gros bizou à Vincent.
Mart B.
Et merde hein? Je connaissais l'histoire mais en même temps, je suis tellement contente de partir avec ma césarienne en-dessous du bras.
Je te donne cependant la permission et à toi seule, de rire de moi, une ou deux semaines après, lorsque je serai encore pliée en deux avec mes agrafes qu'ils vendent à la douzaine chez Bureau en gros...
J'attendais ton recit d'accouchement depuis longtemps!!! C'est avec les larmes aux yeux que je t'ai lu!!On ressant toute la souffrance, mais en meme temps je suis sur que tu recommencerais demain matin pour avoir ta belle cocotte dans tes bras!!!FÉlicitation a vous deux encore une fois!!!
Tout d'abord, Bravo et félicitations. Ta petite est franchement mignonnette. Tu es une vraie artiste pour couver d'aussi belles fillettes !
Le pire, c'est que c'est vrai qu'on oublie la douleur de l'accouchement. Pour mon premier, j'ai été en contraction 21hrs dont 4 sous épidural (on vomit dû au soulagement physique ressenti entre la douleur intense en la subite absence de douleur) et j'ai poussé 4hrs30. Moi aussi j'ai été provoquée car je perdais mes eaux en goutte à goutte alors que je n'étais absolument pas dilatée ni effacée et rendue à 36 semaines de grossesse. Quand j'ai accouché de mon deuxième quelques années plus tard (en trois heures après 20 minutes de poussées), je ne me rapellais plus l'intensité de la douleur du premier accouchement...
Julie
Oh My God !!! C'est pas toujours rassurant de lire les accouchements. J'en ai ressenti la douleur. Je souhaite que la mienne se passe bien !!! Tu as été courageuse !!
Mart: oui! je me remet bien... il y a eu au moins ça d'avantage à cet accouchement! Il faudra se voir bientôt! ;)
L'aubergiste: bah! ce sera pas très rigolo alors plutôt que de rire de toi, je t'offrirai mes bras pour tenir mini-cow-boy quelques minutes question de donner un petit répit à tes agrafes! ;)
Véro: Tu as bien raison, tout ce qui compte c'est qu'au bout de l'aventure, on soit toutes les 2 pétantes de santé et surtout de VIE! :)
Julie: Merci pour le beau compliment sur mes filles! :) Et tant mieux si je réussi un jour à oublier tout ça! Mais je crois que je serai quand même un peu terrorisée quand viendra le temps des contractions au prochain... misère!
Mary: Non, c'est sûr que des fois ça fait peur. Mais en même temps, ça prépare à toutes éventualités... quoique je te souhaite qu'il n'y ait pas trop d' "éventualités"! N'oublies pas que j'ai été provoquée et que mon corps a mal réagit...
Je ne te connais pas personnellement mais je peux te dire que je suis fière de toi ! Et tu peux l'être aussi ... et ta cousine Catherine aussi est fière de toi ! Je ne lui ai pas parlé récemment mais je le sais ! J'ai accouché 2 fois aussi alors je sais un peu par ou tu es passée ... malgré que tu as peut-être eu plus de douleurs que moi ! Mais ça en a value la peine, tu ne trouve pas ??? Les enfants, c'est ce qui nous permet de vieillir en toute quiétude, sans avoir peur pour nous même ... dès le jour oû ils font partie de nos vie, intégralement, c'est comme si on ne se souciait plus de notre petite personne ... ça nous rends meilleur ! Profite bien de tes enfants, car je suis persuadé que tu en aura d'autres ! Et malgré les moments plus difficiles, comme les accouchements, les choses rentrent généralement toutes dans l'ordre ;) !!! Je te félicite !
Je ne te connais pas personnellement mais ton histoire m'a beaucoup touché. J'attendais ton réçit d'accouchement avec impatience. Profites de chaque petits moments car le temps passe si vite. Je suis maman de 4 enfants et dès que ce petit être est déposé sur notre ventre on oublie tout. Je te souhaite beaucoup de bonheur.
Isabelle
My god. Quel accouchement intense. J'ai été provoqué de façon un peu semblable à toi, mais j'ai vraiment pas l'impression d'avoir souffert comparativement à toi.
Moi j'ai pour mon dire que le jeu en vaut la chandelle. Cette souffrance vaut tout le bonheur que ces petites boules d'amour nous apporte.
J'ai eu plein d'ennuis de santé suite à mon accouchement et malgré le fait que je suis marqué au fer rouge à vie par ces ennuis, je suis prête maintenant à recommencer l'expérience une deuxième fois. Alors, je te comprend à 100%.
Félicitation encore à toi et toute la petite famille.
Valérie
Qu'elle merveilleuse maman tu fais!!
Et quel courage dont tu as fait preuve!! Tu peux être fière de toi!! Merci à toi de nous avoir fait vivre quelques petits moments "vibrants, touchants et émotifs" à la fois!
Repose-toi bien ma belle et profite bien de chaque moment avec ta petite puce et ton chum!!
So xx
Félicitations pour cette splendide poupounette... Elle est très mignonne!
Eh, oui, on oublie ce mal... En fait on le raconte comme une merveilleuse épopée et on l'oublie jusqu'à ce qu'on le ressente pour la deuxième fois... Ouch...
Je vous souhaite beaucoup de plaisir avec Anaève. Joli nom en passant!
Enregistrer un commentaire